Le président chinois Xi Jinping, lors de son intervention en tant qu’invité par le Mexique au sommet de la CELAC-2021, a salué les efforts pour une coopération régionale indépendante de la communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes, et a lancé un appel pour continuer à travailler ensemble au sein du forum China-CELAC mis en place en 2014.
Ainsi, le président Xi Jinping a fait remarqué son engagement pour la coopération afin d’affronter les défis de la région, plus précisément pour la lutte contre la pandémie de la COVID-19. En effet, le chef d’Etat a assuré son assistance sur le fait de restaurer le développement socio-économique de la zone latino-américaine du continent.
D’autre part, le sommet a également été marqué par la déclaration du président du Mexique auprès de ses homologues latino-américains, concernant son intérêt pour la création d’une nouvelle institution régionale sans la participation des Etats-Unis, laquelle est considéré impérialiste et non-démocratique par plusieurs Etats de la région, comme le Venezuela, Cuba et le Nicaragua plus précisément. La proposition du gouvernant mexicain consiste dans la disparition de l’historique Organisation des Etats Américains et sa substitution par une nouvelle institution régionale intégrée uniquement par les pays latino-américains.
Cette nouvelle communauté aura comme objectif principal d’après le mandataire mexicain, une intégration économique comme celle de l’Union Européenne. Ce projet politico-économique sera basé sur les principes de la solidarité, la non-intervention, l’autodétermination des peuples, la coopération pour le développement et la non-utilisation de sanctions économiques comme moyen coercitif. De même, il est proposé de faire appel afin de régler les différences entre Etats membres, aux agences spécialisées des Nations Unies.
En conclusion, nous pouvons dire que ce projet alternatif à l’Organisation des Etats Américains, ouvre une opportunité pour la Chine pour accroitre son influence et projection dans les pays latino-américains.
Sans doute aussi, cette proposition est un signe de l’affaiblissement de l’influence de Washington dans l’hémisphère occidental.

Par Eduardo Pliego, Chef du Pôle Amérique Latine de l’OFNRS