Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a signé avec la Chine un accord de coopération dans le cadre de l’initiative Ceinture et Route.
Cette décision intervient une semaine après que l’Italie soit devenue le premier grand pays de l’UE à signer l’accord, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la portée et à l’influence croissantes de la Chine.
“La signature de cet accord est une nouvelle étape dans le développement des relations sino-luxembourgeoises et dans notre coopération aux niveaux économique, commercial, universitaire et culturel, ainsi que dans celui de la recherche et du développement“, a déclaré Bettel dans un communiqué envoyé après la signature.
L’accord a été signé par Ning Jizhe et Marc Hubsch, ambassadeur du Luxembourg en Chine, en présence des premiers ministres des deux pays.
Lors de la rencontre entre le Premier ministre chinois Li Keqiang et le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, Li a déclaré que la Chine était prête à travailler avec le Luxembourg pour développer l’ouverture bilatérale et approfondir la coopération pragmatique, en particulier la coopération financière.
Bettel a déclaré que le Luxembourg soutenait fermement le partenariat stratégique global Chine-UE et la construction de la BRI, et espérait renforcer la coopération mutuellement bénéfique avec la Chine.
S’est suivie la signature de quatre accords entre la Bourse de Luxembourg et respectivement la Bourse de Shanghai, la Bourse de Shenzhen, la Clearing House de Shanghai et la Bank of China visant à approfondir la coopération entre la Bourse de Luxembourg et les autres signataires.
Le Premier ministre est également intervenu lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie, consacrée cette année au thème “Un futur partagé, des actions concertées vers un développement commun”.
L’UE est engagée dans un exercice d’équilibre délicat, cherchant à la fois plus d’opportunités d’investissement avec la Chine, tout en adoptant une position plus prudente sur les questions de sécurité. Ce mois-ci, l’UE a publié un rapport soulignant la nécessité de reconnaître la Chine comme un “concurrent économique” et un “rival systémique” qui ne devrait plus être considéré comme un pays en développement.