l’Initiative la Ceinture et la route  qui implique des investissements massifs dans 68 pays et qui représentent 63% de la population mondiale et 29% du PIB mondial, devrait améliorer les perspectives de la finance islamique, selon un expert panel au Sommet mondial sur l’économie islamique.

Le projet BRI a pour objectif de relier les pays dont les échanges commerciaux impliquent des mouvements de personnes, d’argent et de matériaux à travers les frontières. Le total des investissements dans les infrastructures est estimé à plus de 8 000 milliards de dollars (29 600 milliards de Dh).

La BRI devrait entraîner une croissance considérable des échanges entre la Chine et la région MENA ( Middle East and North Africa) et un développement d’infrastructures à grande échelle. Les échanges commerciaux entre la Chine et les EAU se développent rapidement. L’année dernière, le commerce a augmenté d’environ 15% et le volume des échanges dépasse 33 milliards de dollars.

«La croissance du commerce et des investissements de la BRI à travers les Émirats arabes unis créera probablement d’énormes possibilités pour les institutions financières islamiques locales et régionales. Ces institutions joueront un rôle clé dans la mobilisation des fonds de ces projets », a déclaré le Dr Adnan Chilwan, directeur général du groupe de la Banque islamique de Dubaï.

Les EAU, qui constituent déjà un pôle important de corridor commercial entre la Chine et le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Europe et les pays voisins, devraient attirer des volumes de commerce beaucoup plus importants transitant par les EAU.

Les besoins de financement du projet lié à la BRI dans divers pays et juridictions devraient s’élever à plusieurs milliards de dollars. «L’exigence est tellement énorme qu’aucun pays ou quelques institutions ne peuvent satisfaire aux exigences de financement. Cela donne clairement aux institutions locales, régionales et mondiales la possibilité de s’associer aux efforts de financement », a déclaré le professeur Nabeel Baydoun, vice-chancelier chargé des affaires académiques à la Hamdan Bin Mohammad Smart University de Dubaï.

La BRI au Moyen-Orient regroupe 13 pays et la coopération entre la Chine et la région arabe serait axée sur l’énergie, le commerce, et les infrastructures. Alors que le Moyen-Orient s’adapte à la baisse des prix du pétrole, les gouvernements de la région accélèrent les réformes structurelles et fiscales conduisant à l’ouverture des marchés intérieurs afin d’attirer les investissements étrangers dans les infrastructures, le commerce,  les services et la chaîne logistique.

Alors que les banques d’État et commerciales chinoises ainsi que les banques multilatérales soutiendront le financement de la BRI, les banques des pays impliqués dans la BRI joueront également un rôle important. Cela comprend la mise en place de financements relais, de marchés de capitaux propres, la facilitation des investissements de fonds d’infrastructure, de capital-investissement, la gestion des émissions d’obligations à long terme, y compris les émissions d’obligations vertes pour les énergies renouvelables.

«Le principe même du financement adossé à des actifs et du partage des risques au cœur du financement islamique peut jouer un rôle important dans la levée de fonds pour des projets liés au développement des infrastructures. La participation d’institutions islamiques de premier plan du Moyen-Orient devrait contribuer à la mobilisation de liquidités dans la région », a déclaré le professeur Wang Yiwei, directeur de l’Institut des affaires internationales du Centre d’études européennes de l’Université Renmin.

Par Adrien Mugnier

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