A l’occasion des 10 ans des Nouvelles Routes de la Soie en 2023, l’OFNRS publie des dossiers sur les relations bilatérales avec les pays membres de l’initiative. Aujourd’hui, place à l’Angola, fidèle parmi les fidèles pour la Chine.
Le 12 janvier 2023, le président de l’Angola, João Lourenço a rencontré Qin Gang, le ministre chinois des Affaires étrangères en visite à Luanda pour célébrer les 40 ans des relations diplomatiques sino-angolaises. En effet, le 12 janvier 1983 à Paris, M. Luis José de Almeida, ancien ambassadeur angolais en France et le chargé d’affaires chinois M. Wang Jin ont signé un communiqué1, afin d’officialiser leurs relations diplomatiques. Toutefois, il faut attendre le début des années deux mille pour apercevoir une évolution dans les relations bilatérales sino-angolaises.

En Juillet 2001 à Lusaka en Zambie, durant le Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine, le président Xi Jinping a indiqué que la Chine était disposée à travailler avec l’Angola pour renforcer le multilatéralisme et encourager l’équité sur la scène internationale. Le président Lourenço a salué l’importance des aboutissements du Forum, et a ajouté qu’il “espère que la coopération bilatérale pourra être une représentation des relations entre la Chine et l’Afrique.” Au cours du XXe siècle, les relations entre les deux Etats ont été affectées par la longue guerre civile en Angola. Ainsi, la collaboration entre les deux États débute réellement le 2 mars 2004. Lorsque le ministre chinois du Commerce et le ministre angolais des Finances signent un accord pour que la banque chinoise Eximbank accorde au gouvernement angolais un prêt de 2 milliards de dollars 2.
La genèse des relations sino-angolaises
“La journée d’aujourd’hui marque le 30e anniversaire de l’établissement des relations entre les deux partis, le Parti communiste chinois (PCC) et le (MPLA)”, déclare le Président chinois Xi Jinping à son homologue angolais João Lourenço. Les 8 et 10 octobre 2018, les dirigeants se sont entretenus à Beijing en Chine, après le Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine. Lors de cette rencontre historique pour les deux partis politiques, Xi Jinping a félicité le président angolais João Lourenço, actuel leader du mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA). En effet, les deux Etats “entretiennent des relations de longue date et ont forgé une amitié profonde pendant la lutte armée pour l’indépendance de l’Angola.” affirme Tete António, le ministre angolais des Affaires étrangères.
Durant la guerre d’indépendance angolaise (1961-1975), la Chine fut l’un des premiers soutiens financiers du (MPLA) proche de l’URSS au cours des années 19603. Les relations bilatérales sino-angolaises se sont tissées au sein d’une guerre par procuration à travers le territoire angolais non-indépendant. Durant cette période conflictuelle l’Angola est devenue un terrain de bataille entre le bloc communiste et le bloc capitaliste des États-Unis et de leurs alliés. Le mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) créé par Agostinho Neto est soutenu par l’URSS, Cuba et la Chine. Contrairement, à l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) de Jonas Savimbi qui a bénéficié de l’appui des États-Unis.
Au cours du conflit, la Chine a accordé son soutien à l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA)4 ainsi que le Front national de libération de l’Angola (FNLA).5 Ces choix ont été stratégiques, car selon Mao Zedong, ancien président de la République populaire de Chine (1949-1976), il faut “armer les autres avec des armes chinoises” afin de “devenir l’arsenal de la révolution mondiale”6. Mao Zedong avait déclaré que “la Chine ne doit pas se contenter d’être le centre de la révolution mondiale, nous devons en devenir aussi le centre militairement et technologiquement”.7
La consolidation des relations bilatérales entre la Chine et l’Angola post-guerre civile
En 27 ans, le conflit angolais a fait près d’un million de morts, et détruit la majeure partie des infrastructures. À partir de 2002, en Angola les préoccupations sécuritaires et militaires ont perdu en importance et les relations se sont concentrées dans le domaine économique8. L’Angola cherche à construire “des infrastructures dans un contexte post conflit et préélectoral9 avec l’aide de la Chine. Ainsi, en 2004, le gouvernement angolais a signé un accord d’un prêt de deux milliards de dollars avec la Chine pour reconstruire les principales infrastructures.
Les prêts permettent à la Chine d’obtenir un paiement en pétrole et en gaz naturel angolais. En effet, en octobre 2004, la Chine a obtenu en échange d’aides financières le droit d’acquérir une participation de 50 % dans le gisement, du bloc 18 10 situé dans l’océan Atlantique.Ainsi, à partir de 2005, la Chine est le deuxième consommateur mondial de pétrole avec plus “de 6 millions de barils/jour, derrière les Etats-Unis (20 millions de barils/jour)11.
L’accroissement de la consommation de pétrole pousse la Chine à multiplier les offensives diplomatiques et économiques sur le terrain pétrolier face aux autres pays consommateurs12. En Angola, les compagnies pétrolières États-uniennes sont présentes sur le territoire depuis plus de deux décennies.13 Ainsi, la Chine est en compétition avec plusieurs Etats qui se disputent également les ressources pétrolières.14
Le 26 février 2005, lors d’une visite officielle, l’ancien vice-Premier ministre Zeng Peiyan a conclu plusieurs contrats avec la société Sonangol15 qui est la principale entreprise nationale de pétrole de l’Angola. Ainsi, la Chine est parvenue a octroyé l’exploitation du bloc 3/80 situé au nord du pays à la hauteur de la ville de Soyo à Sinopec au détriment de Total qui s’est vu retirer sa licence d’exploitation.16
La dépendance économique de l’Angola à la Chine
La répartition inégale des gains de production de pétrole entraîne des mouvements de revendication. L’enclave Cabinda, située en Afrique centrale face au Golfe de Guinée fournit 60 % de la production pétrolière angolaise17. Cette partie rattachée à l’Angola depuis 1956, partage des frontières avec la République du Congo ainsi que la République démocratique du Congo. À partir des années 1950 et 1960, les compagnies États-Uniennes comme Gulf Oil découvrent des gisements pétroliers dans la zone. Cette découverte a attiré l’attention de plusieurs compagnies pétrolières étrangères.
Les Etats d’Afrique subsaharienne du Golfe de Guinée, comme l’Angola, concentrent leur économie sur l‘exportation du pétrole. Depuis, plus de deux décennies des licences d’explorations et d’exploitations de pétrole angolais, ont été octroyées aux grandes compagnies pétrolières comme Total, Chevron ou SinoPec. Cependant, le gouvernement angolais est confronté à des difficultés financières ainsi, l’Etat angolais a décidé d’assouplir “les législations et les régimes fiscaux applicables aux compagnies pétrolières étrangères”18.

L’enjeu central des conflits au sein de Cabinda est le pétrole, car le taux de chômage atteint 88% et les seules infrastructures qui existent datent de la colonisation19. Les habitants de l’enclave ne peuvent pas répondre à leurs besoins primaires. Les Cabindais vivent dans des conditions déplorables et une grande partie de l’enclave est privée d’électricité, d’eau courante et d’assainissement20. Ainsi, les groupes indépendantistes cabindais souhaitent que l’enclave obtienne son indépendance afin de mieux bénéficier des ressources naturelles. En particulier, le Front de libération de l’État du Cabinda (FLEC), créé en 1963 revendiquant l’indépendance de Cabinda pour améliorer les conditions de vie des 730 000 habitants de l’enclave.
La diversification de l’économie angolaise et les investissements chinois : prêts bancaires chinois (2004-2015)
Le président chinois Xi Jinping déclare, après le Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine de 2018 que la Chine souhaite “soutenir l’Angola dans la diversification de son économie”.21 Au cours des deux dernières décennies, la Chine est passée devant le Brésil et le Portugal pour devenir le premier partenaire commercial de l’Angola. En août 2015, Luanda et Pékin avaient conclu un accord monétaire. Cet accord permet de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays afin qu’ils règlent des transactions dans leurs propres devises sans passer par le dollar américain.
La Chine a un rôle indispensable dans le développement économique et social de l’Angola. Les prêts ont permis de financer plusieurs projets d’infrastructure notamment des centrales électriques, des raffineries pétrolières, des routes, des ponts, des hôpitaux et des logements. Selon, Joao Salvador dos santos Neto, ambassadeur angolais en Chine, les relations entre les deux pays se développent au sein des secteurs les plus stratégiques de chaque pays.
De plus, au cours des dix dernières années, les entreprises chinoises de divers secteurs, se sont massivement implantées au sein de l’Etat angolais. Le ministre angolais de l’Industrie et du Commerce, Victor Fernandes, a souligné lors du Forum de coopération économique et commerciale entre la Chine et les pays de langue portugaise (CPLP) de 2022, que l’Angola dépend fortement du soutien chinois dans les domaines les plus variés, en particulier dans le secteur de l’industrie et du commerce.
Les entreprises chinoises dans le secteur de l’énergie angolais
L’Angola a intégré l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en 2007, et est devenu le principal fournisseur africain de pétrole de la Chine. En 2017, la Chine importait 61,6% de la production totale de pétrole de l’Angola22. L’exploitation de blocs pétroliers angolais s’effectue grâce aux grandes compagnies pétrolières chinoises telles que China Sonangol23 ainsi, que l’entreprise “China Petroleum and Chemical Corporation (Sinopec)”24.

Le gouvernement chinois mandate une société de construction chinoise qui en général reçoit des fonds de soutien de la part de la China Exim, pour des travaux de construction en Angola.25 En échange des infrastructures, le gouvernement angolais cède le droit d’exploiter des gisements sur son sol ou l’octroi de licences d’exploitation.26 Le 6 juin 2023, le président de la compagnie pétrolière nationale angolaise (Sonangol), Gaspar Martins, a signé à Pékin, en Chine, un protocole d’accord avec la China National Chemical Engineering (CNCEC). Cet accord signé en présence du ministre des ressources minérales, du pétrole et du gaz, Diamantino Azevedo, permettra à la CNCEC de construire la raffinerie de Lobito d’ici 2026.27
Les centrales électriques angolaises
Les projets énergétiques chinois en Angola se concentrent sur les barrages, afin de développer les réseaux électriques. Le projet de la centrale hydroélectrique de Caculo-Cabaca situé sur le fleuve Kwanza en Angola, est construit dans le cadre de l’initiative des nouvelles Routes de la Soie. Cette centrale sera la plus grande centrale hydroélectrique du pays et la troisième en Afrique. Elle permettra de réduire les pénuries d’électricité en Angola et particulièrement dans la province du Kwanza Norte.
L’ancien Ministre des Finances angolais, Archer Mangueira, a signé le 29 novembre 2016 un accord de financement avec la Banque Industrielle et Commerciale de Chine (ICCB) d’une valeur de 4,5 Mds USD pour la construction du barrage hydroélectrique de Caculo Cabaça.28 Selon le gouvernement angolais, la centrale hydroélectrique de Caculo Cabaça commencera à produire de l’électricité à partir de 2026.
En 2017, environ 71,3% de la production d’électricité angolaise provient des centrales hydroélectriques, situées autour des rivières Kwanza, Catumbela et Cunene.29 De plus, depuis deux décennies les entreprises chinoises situées en Angola ont permis de développer plusieurs centrales hydroélectriques, telles que “Capanda ou Matala”30.
Le projet d’une centrale à Cycle combiné au gaz naturel à Soyo, est “financé à 85% par la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC). En effet, ce projet a été mis en place suite à la signature du contrat datant du 5 décembre 2016”31 par le ministère de l’Énergie et de l’Eau angolaise et par la China Machinery Engineering Corporation (CMEC). La centrale va permettre d’alimenter en énergie la capitale de Luanda , grâce à la construction d’une ligne électrique sur une distance de plus de 400 kilomètres avec 1 500 pylônes.32
Les IDE chinois dans le secteur de télécommunications angolais
Le 11 janvier 2023, un accord a été signé par le ministre angolais des Finances, Vera Daves, et l’ambassadeur de Chine en Angola Gong Tao. Afin d’accélérer le développement du secteur numérique angolais, notamment celui de la télécommunication qui est l’un des principaux plans d’action du gouvernement d’Angola.
La Chine accorde un prêt de 249 millions $ à l’Angola pour la construction d’un câble optique terrestre de 2 000 km. En effet, Alé Fernandes, le secrétaire d’Etat angolais de la télécommunications et aux technologies de l’information, déclare “la mise en œuvre d’environ 2 000 kilomètres de fibres optiques terrestres qui permettra d’atteindre des zones non encore desservies par les services de télécommunications.” De plus, une ligne sous-marine pourra relier l’enclave de Cabinda pour renforcer la communication au sein du territoire entier.
Les infrastructures angolaises à l’heure chinoise
Dans le cadre du projet des nouvelles routes de la soie, la Chine investit dans des projets d’infrastructures pour moderniser et construire des voies ferroviaires en Angola. L’influence de la Chine en Angola est visible sur les rails du système ferroviaire.33 Entre “2008 et 2011, on recense 479 km de chemins de fer construits en Angola par les Chinois34. Le président angolais João Lourenço a déclaré que les investissements de la Chine dans des projets liés aux infrastructures routières et ferroviaires sont les bienvenus.
La Chine participe au programme visant à reconstruire entièrement les trois principales lignes de chemin de fer de l’Angola. De plus, les équipements pour rénover et construire les chemins ferrés sont fournis et financés par l’Exim bank de Chine35. La Chine a en partie construit divers chemins de fer stratégique reliant les principales villes côtières à l’intérieur du pays : les chemins de fer de Benguela, de Luanda et Caminho de ferro de Moçâmedes.

En 2006, la Chine a accordé à l’Angola un prêt sans intérêts de 500 millions de dollars pour la reconstruction du chemin de fer de Benguela, une ligne de 1344 km reliant la ville portuaire angolaise Lobito à Luau36. Le deuxième plus long chemin de fer construit par une société chinoise en Afrique avait pour objectif de relier l’intérieur du continent africain à la côte Est bordé par l’océan Indien. Afin d’acheminer les matières premières ou d’autres biens angolais exportés en Chine.
Le 30 juillet 2019, le train touristique international “Pride of Africa” est arrivé en Tanzanie à Dar es-Salam, en provenance de Benguela situé en Angola. En effet, les chemins de fer Angola-Zambie, puis Zambie- Tanzanie37 sont reliés pour réaliser le projet des nouvelles routes de la soie.
Entre 2013 et 2017, les entreprises chinoises telles que China Road and Bridge Corporation (CRBC), ont amélioré le réseau routier angolais. Principalement, pour renforcer les liaisons entre les dix-huit capitales provinciales et les municipalités angolaises. L’amélioration des routes permet de transporter dans de meilleures conditions les marchandises qui doivent être exportées vers la Chine.

Mis à part les chemins de fer et les routes angolaises, la Chine investit également dans la construction de ports maritimes. Le plus grand port d’Angola est basé à Luanda, cependant les exportations par bateaux vers la Chine sont ralenties à cause de l’afflux des entreprises dans le port de la capitale. Les contraintes logistiques sont répandues à travers d’autres ports. En effet, la capacité du port actuel de Cabinda est insuffisante pour répondre aux besoins de l’enclave, une partie du trafic transite donc via le port de Pointe Noire en République du Congo.38
Ainsi, en 2014, le gouvernement de José Eduardo dos Santos a pris la décision de construire un nouveau port à Caio, proche de l’enclave de Cabinda. La construction a été confiée à China Road and Bridge Corporation et le port sera opérationnel d’ici décembre 2024.
Le secteur agricole angolais
En Angola les provinces de Huíla, Huambo, Malanje situé au centre du territoire sont fertiles grâce aux précipitations abondantes. Cependant, le secteur agricole est très peu développé car on estime que 10% seulement des terres arables du pays sont cultivés. Le 11 juillet 2018, l’ambassadeur d’Angola et le ministère de l’Agriculture de l’Angola ont organisé la conférence de coopération et d’échange sur le développement agricole entre la Chine et l’Angola. Durant la rencontre Marcos Alexandre Nhunga, ministre de l’Agriculture de l’Angola à déclaré que “15, 20, 30 mille hectares de terres sont réservées à des entreprises chinoises”39 pour des futurs projets.
Les entreprises chinoises sont encouragées à investir et à s’allier à des entreprises locales angolaises. Principalement pour les “cultures basiques destinées aux besoins de la population angolaise : soja, manioc et coton40. En effet, la production agricole angolaise sert avant tout aux besoins nationaux41. Toutefois, si l’Angola développe suffisamment son secteur agricole pour son territoire, le reste de la production pourra être exporté vers la Chine42.
La Chine investit dans le secteur agricole de l’Angola pour une question de sécurité alimentaire. Le Forum de Coopération Chine Afrique (le FOCAC) a élaboré un plan de Coopération dans la Modernisation de l’Agriculture avec un intérêt particulier pour l’Angola43. La Chine a le projet d’importer en grande quantité une production céréalière agricole à travers divers États comme l’Angola. Ces investissements permettront d’assurer à la Chine des “sources fiables d’importations à moindre coût en produits alimentaires et autres produits agricoles pour ses besoins nationaux, et résoudre ainsi le problème de la sécurité alimentaire du pays.44
Coopération dans l’industrie minière
La Chine investit depuis deux décennies dans le secteur minier de diamants angolais. En 2008, l’extraction de diamant constitue pour l’État angolais la deuxième source de recettes d’exportation.45 En effet, l’Angola dispose d’importantes réserves de diamants, de minerai de fer, d’or et de cuivre. En 2015, le ministre angolais de la géologie et des mines, Francisco Queiroz, rencontre son homologue chinois Jiang Daming pour discuter du renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la géologie et des mines46.
Par la suite, en 2016, le site du forum de Macau fait état d’un accord de coopération entre les deux pays pour l’identification de projets communs en géologie et recherche géologique. Les relations forgées au fil des années entre les deux Etats ont permis d’établir le « modèle angolais » qui est un contrat miniers contre infrastructures et coentreprises47.
Malgré, le nombre d’accords, certains projets n’ont pas bénéfiques pour l’économie angolaise. La ville fantôme de Kilamba, créée en 2012 est située au cœur de l’Angola, mais sur les 2 800 appartements disponibles dans les 750 bâtiments de huit étages, seuls 220 ont été vendus48. Les accords de construction d’infrastructures contre un accès prioritaire, à la Chine aux ressources angolaises, ont accentué la dépendance économique de l’Angola.
Toutefois, les relations bilatérales entre la Chine et l’Angola se développent et les investissements de la Chine se multiplient au fil des années. João Salvador do Santos Neto, ambassadeur d’Angola en Chine, déclare que dans le futur l’Angola et la Chine doivent continuer à renforcer la coopération politique et la coopération macro-économique.
La République démocratique du Congo (RDC), l’Angola et la Zambie ont signé, dans la ville angolaise de Lobito, un accord visant à faciliter le transport de leurs minerais vers des marchés extérieurs, selon un communiqué publié par la présidence congolaise.
Les trois pays voisins ont ainsi concédé l’exploitation de ce corridor frontalier au consortium Lobito Atlantic Railway, lauréat de l’appel d’offres international. Ce dernier est formé par les sociétés Trafigura (de la Suisse), Vecturis (de la Belgique) et Mota-Engil (du Portugal), preuve s’il en est que la Chine n’impose pas ses entreprises sur des projets et secteurs qu’elle a grandement contribué à développer.

Par Clara Malonga, Analyste Stagiaire Afrique