La relation entre la Malaisie et la Chine est à l’image de la présence chinoise croissante en Asie du Sud-Est. Dans un contexte d’intégration économique et politique au niveau régional, les liens entre l’ASEAN (Association des États d’Asie du Sud-Est) et la Chine se resserrent et la Malaisie en est l’élément principal. Les relations Malaisie-Chine ne se présentent pas comme une simple manœuvre hégémonique de la Chine dans la région mais révèle plutôt d’une alliance complexe qui s’avère mutuellement bénéfique. En effet, du fait de sa position géographique centrale en Asie du Sud-Est, ou encore de son importante communauté chinoise, la Malaisie apparaît comme un acteur de premier plan pour la Chine. Cependant, le pays se montre également vigilant au sujet du respect de sa souveraineté en mer de Chine méridionale, adoptant une position ferme au sein de l’ASEAN mais tout en se présentant comme porteuse d’accommodements et de compromis envers la Chine. Ainsi, la Malaisie refuse un alignement tout en évitant la provocation. Fondée sur des partenariats prenant place dans des secteurs clés, elle met en exergue de multiples facettes, qu’il s’agisse d’échanges commerciaux aux investissements dans des méga-projets d’infrastructures en passant par des échanges socio-culturels. La Malaisie est ainsi l’un des acteurs de premier plan des Nouvelles Routes de la Soie.
Les relations bilatérales depuis 1974
Cette relation est déjà importante sur le plan historique. La Malaisie de Tun Abdul Razak, alors deuxième Premier ministre de cette jeune nation, a en effet été le premier État non communiste d’Asie du Sud-Est à établir des liens diplomatiques avec la République populaire de Chine en 1974 (1). Ces relations se sont accélérées après la signature du traité de paix, officialisant la fin du soutien chinois aux communistes malaisiens (2). Le Premier ministre Badawi (2003-2009) puis son successeur Najib (2009-2018) ont largement contribué aux relations avec Pékin. Cette relation s’est amplifiée à la suite de la crise de 2008 dans le but de revitaliser l’économie nationale malaisienne, une économie exportatrice, tout en stimulant les investissements chinois dans l’industrie, les infrastructures ou encore la science, les technologies ou l’éducation (3). La place de la Chine et le soutien de Pékin au parti UMNO (Organisation nationale des Malais unis) s’avèrent alors providentiels, et ce à tel point que la survie politique du parti malaisien au pouvoir en dépend.
Pour la Chine, les relations avec la Malaisie sont d’autant plus importantes. Lors de la rencontre entre Xi Jinping et Najib Razak à Manille en novembre 2015, le président chinois a affirmé vouloir renforcer cette relation de façon prioritaire dans le cadre de sa diplomatie de voisinage. Cette relation est porteuse de nombreux bénéfices mutuels pour les deux pays (4). La Malaisie apparaît en fait comme le partenaire privilégié de la Chine au sein de l’ASEAN. En plus de sa position géographique centrale et de sa proximité avec le détroit de Malacca, la Malaisie fait preuve de médiation dans l’organisation régionale et de modérateur quant aux tensions entre les pays d’Asie du Sud-Est et Pékin (5). Concernant les tensions en Mer de Chine méridionale ou les ambitions chinoises quant au détroit de Malacca, la Malaisie n’entre jamais en conflit avec la Chine mais multiplie plutôt les accords de coopération. Ces partenariats ne sont pas un renoncement à sa souveraineté mais l’adoption d’une attitude modérée. La Malaisie multiplie ainsi les alliances au sein de l’ASEAN mais également avec les États-Unis et le Japon, et recherche continuellement des solutions alternatives pour sortir de l’emprise chinoise (6).
L’arrivée au pouvoir du Premier ministre Najib Razak a donc ouvert une nouvelle période dans les relations entre la Malaisie et la Chine. La Malaisie, dominée par le parti UMNO, a vu un renforcement significatif du partenariat entre les deux pays. Cependant ce partenariat est remis en cause en 2018 à la suite de la victoire du parti BERSATU (Parti unifié indigène de Malaisie) instaurant un changement politique ne s’étant pas produit depuis 60 ans dans le pays. C’est également un changement au niveau de la gouvernance puisqu’avant 2018 les investissements chinois s’effectuaient principalement dans les grands projets d’infrastructures. Ainsi Mahathir et sa coalition PH (Pakatan Harapan) nouvellement élu, ont suspendu bon nombre de projets impliquant des entreprises chinoises conclues sous Najib. Ces décisions n’apparaissent pas comme une surprise. En effet, lors de sa campagne, Mahathir voulait mettre fin à la construction du projet immobilier Forest City en partie porté par le groupe chinois Country Garden Holdings Company Limited. La Malaisie a alors, pendant un temps, cessé d’être la pièce maîtresse des Nouvelles Routes de la Soie en Asie du Sud-Est. Mahathir dénonçait en fait le manque de transparence autour de ces projets et exigeait des renégociations. Il faut cependant noter que Mahathir et le PH n’ont jamais remis en question les relations sino-malaisiennes. De ce fait, les élections de 2018 n’apparaissent pas comme un référendum pour ou contre la Chine. Les Malaisiens ont rejeté Najib du fait de questions internes liées à la corruption et au coût de la vie. Mahathir n’a d’ailleurs pas accusé la Chine quant à ses importants investissements dans le pays et a d’ailleurs rejeté l’étiquette anti-Chine qui lui avait été attribuée (7). Mahathir a donc voulu corriger l’aspect défaillant de la politique chinoise de Najib tout en continuant à profiter des bénéfices mutuels de cette coopération. Certains projets suspendus ont ainsi été relancés après renégociations.
Cependant les querelles internes au PH auront eu raison de la collation qui éclate en février 2020. L’amitié sino-malaisienne est donc de nouveau mise à l’épreuve avec la prise de pouvoir de Muhyiddin Yassin et de sa coalition Perikatan Nasional ou Pacte National (PN). D’autant que ce dernier se concentre désormais sur la lutte contre le Covid-19 dans le pays, le ton est donné, la priorité demeure les questions domestiques. Mais les relations entre les deux pays ne se sont pas arrêtées pour autant. Sur la période de mars à mai 2020 la Chine a fait don de deux lots d’équipement médicaux, dont plus d’un million de masques, 70 000 pièces d’équipement de protection individuelle, 150 000 trousses de test et 200 ventilateurs (8). En novembre, un accord conjoint de coopération a été signé concernant le développement d’un vaccin menant à la livraison de plus de 3 millions de doses du vaccin Sinovac au début de juin 2021. Même si les tensions se sont accentuées en Mer de Chine méridionale, les deux pays ont rappelé l’importance de leurs relations notamment dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie.
Lors de sa visite en Chine en ce début d’avril 2023, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a rencontré son homologue chinois Li Qiang dans le but de réaffirmer cette relation. Les deux pays se sont dits prêts à accélérer les consultations autour du code de conduite en mer de Chine Méridionale. Il était également question de l’élargissement des relations avec d’autres pays de l’ASEAN notamment en ce qui concerne les négociations pour la création d’une zone de libre-échange ASEAN-Chine (ACFTA). Anwar Ibrahim a également évoqué la question de la dépendance asiatique au dollar américain, « il n’y a aucune raison pour qu’un pays comme la Malaisie continue à dépendre du dollar américain » a-t-il déclaré. Ainsi, la banque centrale malaisienne travaille à l’introduction du renminbi et du ringgit dans le cadre des échanges bilatéraux entre les deux pays. Plus largement, Anwar propose la création d’un Fonds monétaire dédié à l’Asie, une proposition accueillie favorablement par le président chinois (9).

Les projets majeurs des nouvelles routes de la soie en Malaisie
Dans la mesure où les relations sino-malaisiennes se sont fondées depuis les années 1980 sur le pragmatisme économique, c’est tout naturellement que le socle de cette relation soit basé sur les échanges commerciaux (10). Cette relation n’est cependant pas uniquement commerciale car elle prend également des allures stratégiques et géopolitiques. Dans les années 2000, la Malaisie est devenue le premier partenaire de la Chine au sein de l’ASEAN (11). Cette relation qui se veut privilégiée laisse place à une volonté d’approfondissement des deux côtés. Pour la Chine, la Malaisie est l’élément central des Nouvelles Routes de la Soie en Asie du Sud-Est. Du côté malaisien, l’approfondissement des complémentarités permet de sortir de la dépendance commerciale historique vis-à-vis de la triade États-Unis, Japon et Union européenne (12). Avec 3,74 milliards de dollars américains d’investissement chinois en 2019 (13), la Malaisie est une destination clé pour les IDE (investissements directs à l’étranger) chinois.
Les projets ferroviaires
Le projet phare des Nouvelles Routes de la Soie en Malaisie n’est nul autre que l’East Coast Rail Link (ECRL). Ce projet de voie ferrée reliant le port de Klang (détroit de Malacca) à Kota Bharu dans le nord-est de la péninsule malaisienne est indispensable afin de connecter les deux façades côtières de la Malaisie péninsulaire. Après avoir été suspendu à la suite des élections de 2018, Pékin n’a pourtant pas manqué de rappeler l’importance de ce projet dans une zone géographique stratégique qu’est le détroit de Malacca. Une renégociation du projet a eu lieu menant à une réduction des coûts ainsi qu’une légère modification du tracé. L’intérêt pour la Malaisie est de désenclaver la côte est. Pour la Chine, ce projet est d’autant plus important. Son succès représente déjà un élément important pour la poursuite des nombreux projets ferroviaires chinois en Asie du Sud-Est continentale, mais également dans le but d’ouvrir de nouvelles perspectives quant à la dépendance chinoise au détroit de Malacca. À terme, l’ECRL, en plus de transporter des voyageurs, a pour objectif de transférer des conteneurs du port de Klang, situé face au détroit de Malacca, au port de Kota Bharu face à la mer de Chine Méridionale, offrant ainsi un tracé alternatif. Ainsi, en combinant la voie maritime avec l’ECRL, le temps de trajet peut être réduit de 30 heures (soit 18% de moins que le trajet maritime qui est de 165 heures). Cependant, le coût par conteneur est de surcroît plus important (14). Ce trajet alternatif, plus rapide, peut donc être utile pour le transport de marchandises périssables comme les produits bio-médicaux. Ainsi, cette route alternative pourrait contourner Singapour et offrir aux exportateurs de nouvelles options pour atteindre les marchés de l’Asie du Nord-Est. De même, les exportations de l’Asie du Nord-Est pourraient également atteindre le détroit de Malacca sans passer par Singapour.

L’East Coast Rail Link n’est d’ailleurs pas le seul projet ferroviaire qui intéresse la Chine en Malaisie. Il est possible de noter la participation chinoise dans le projet ferroviaire Gemas-Johor Bahru. Il s’agit d’un projet d’amélioration d’une ligne ferroviaire électrique à double voie de la ville de Gemas (État de Negeri Sembilan), au centre du pays non loin de Kuala Lumpur, à la ville de Johor Bahru dans l’État de Johor à la pointe sud de la Malaisie péninsulaire. Long de 197 km, ce projet est attribué à un consortium de trois sociétés basées en Chine ; China Railway Construction Corporation, China Railway Engineering Corporation et China Communications Construction Company (15). Attendu pour mi-2023, ce projet s’inscrit dans le contexte plus large de l’amélioration du maillage ferroviaire reliant la Chine à l’Asie du Sud-Est. L’amélioration des liaisons vers le sud de la péninsule permet l’augmentation du transport de marchandises, et dans ce cas-ci entre les deux plus grands ports de Malaisie, Port Klang et Port Tanjung Pelepas (16).

Gemas – Johor
Le projet de train à grande vitesse reliant Kuala Lumpur à Singapour s’inscrit lui aussi dans cette logique de poussée ferroviaire vers le sud de la péninsule. La Kuala Lumpur-Singapore High-Speed Rail (HSR) devrait être d’une longueur de 350 km et devrait relier les deux villes en 90 minutes contre 6h30 actuellement (17). « Devrait » car le projet est à l’heure actuelle toujours en suspens. Le HSR a d’abord été évoqué en septembre 2010 par l’ancien Premier ministre malaisien Nabi Razak puis rejoint en février 2013 par le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong. Cependant le bouleversement politique de 2018 en Malaisie et l’arrivée au pouvoir de Mahathir Mohamad marque l’abandon provisoire du projet. Mahathir a annoncé en juin 2018 le report HSR du fait de son coût trop élevé. Son successeur Muhyiddin Yassin demande une réexamination du projet, mais en janvier 2021, les gouvernements malaisien et singapourien échouent à trouver un accord. Mais cette ligne à grande vitesse n’est pas pour autant abandonnée. En novembre 2021, le Premier ministre malaisien Ismail Sabri Yaakob a suggéré la reprise du projet alors que son homologue singapourien s’est dit ouvert à de nouvelles propositions afin de le reprendre sur de nouvelles bases (18). La relance des pourparlers à la mi-2022 s’accompagne d’une étude quant à la possibilité d’une connexion avec la Thaïlande (19), avec donc la volonté d’inscrire le HSR dans un plus vaste réseau trans-astique connecté à la Chine. C’est pour cette raison que dès 2013 Pékin a montré son intérêt quant au projet. Le gouvernement malaisien ayant, déjà à l’époque, affirmé que la Chine serait une importante source d’investissements dans le cadre de ce projet (20).

Les projets portuaires et industriels
Importante porte d’entrée pour le commerce le long des Nouvelles Routes de la Soie maritimes, la Chine et la Malaisie forment une véritable alliance portuaire visant à accélérer les flux commerciaux.Les projets portuaires ne sont effectivement pas en reste, comme le montre les investissements importants dans le port de Kuantan et sa zone industrielle. Le port de Kuantan est le plus important port de la côte est de la Malaisie péninsulaire. Faisant face à la mer de la Chine Méridionale, il dispose d’une position stratégique. L’investisseur chinois Guangxi Beibu Gulf International Group participe à la réalisation d’un nouveau terminal en eau profonde afin de doubler la capacité existante à 52 millions de tonnes de fret (21). Intimement liée au projet de l’ECRL dans le but de le relier au port de Kelang, l’extension du port de Kuantan est attendue pour 2026. Ce projet montre une fois de plus l’importance stratégique de la Malaisie. L’ambition est de devenir plus compétitif dans le secteur du transport de conteneurs. C’est tout l’objectif de liaison entre le port de Klang et Kuantan, via l’ECRL, avec l’ambition de faire de la Malaisie un hub de transport alternatif pour le commerce entre la Chine et l’ASEAN et concurrencer Singapour.

Le port de Kuantan est également accompagné du parc industriel Malaisie-Chine de Kuantan (MCKIP) jumelé avec le parc de Qinzhou en Chine. Il s’agit du premier parc industriel national de Malaisie développé conjointement avec la Chine. Ce parc industriel est la pièce maîtresse d’une zone de développement plus large ; la East Coast Economic Region (ECER), recouvrant la moitié de la Malaisie péninsulaire (22). Le MCKIP s’inscrit ainsi dans la stratégie « deux pays, deux parcs ». L’objectif étant d’effectuer des essais conjoints entre la Chine et la Malaisie afin de contribuer à l’avancement de l’orientation stratégique quant à la facilitation des échanges régionaux. À terme, le MCKIP a pour but d’améliorer la gestion de la chaîne d’approvisionnement régionale ainsi qu’à optimiser le flux des échanges et des investissements entre la Malaisie et la Chine dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie.

Un autre projet portuaire entre également en compte ; le Melaka Gateway. Ce projet de développement prend place sur le littoral de la ville de Malacca. Conçu comme un centre maritime et commercial, le Melaka Gateway se compose de quatre îles artificielles dédiées aux activités touristiques, de stockage de carburant et d’accueil de bateaux de croisière (23). L’ambition est de permettre une coopération plus étroite entre la Chine et la Malaisie, et ce en intensifiant les relations commerciales, logistiques et maritimes. Initié en février 2014 par les gouvernements malaisien et chinois, ce projet de développement de 10 milliards à pour ambition de devenir le plus important port de plaisance privé d’Asie du Sud-Est. Développé par le malaisien KAJ Development Sdn Bhd (KAJD) ayant conclu des accords avec les chinois Power China International Group Limited, Shenzhen Yantian Port Group et Rizhao Port Group, l’ensemble du projet devait être achevé en 2025. Mais en novembre 2020, le gouvernement a émis un avis de résiliation conduisant à une suspension du projet. En mars 2022, le projet a été restitué à KAJD et son développement a repris. Avec une liaison aux différents projets ferroviaires en Malaisie, le Melaka Gateway aurait un sens économique, sans connexion le projet ne s’avérera pas prometteur, d’autant que selon les prévisions du gouvernement malaisien, les capacités portuaires du pays sont suffisantes jusqu’en 2040 (24).

Les projets de pipelines
Deux projets de pipeline, annulés par le gouvernement PH après les élections de 2018, étaient également intégrés dans la logique des Nouvelles Routes de la Soie. En premier lieu, l’inachevé Multi-Product Pipeline (MPP). Ce projet de 600 kilomètres de long aurait relié le port Dickson à Malacca à l’État de Kedah au nord-ouest de la Malaisie péninsulaire (25). Ce pipeline multi-produits aurait ainsi permis le transport de plusieurs types de produits pétroliers par un seul et même pipeline.
Le second projet prend lui place en Malaisie insulaire. Le Trans-Sabah Gas Pipeline (TSGP), reliant le terminal gazier de Kimanis à Sandakan et Tawau. Porté par le China Petroleum Pipeline Bureau (filiale de la China National Petroleum Corporation) depuis novembre 2016, d’un montant de 969,9 millions de dollars (26), la construction de ce pipeline de 600 km a également été suspendue en 2018. Mais en février 2021, le PN au pouvoir a annoncé que le projet a été relancé (27).
Ces deux projets d’un montant total de 2,3 milliards de dollars ont, à la suite des élections de 2018, été suspendus. S’accompagnant de plaintes du nouveau gouvernement au sujet des coûts occasionnés, seul un des deux projets a été relancé. En 2018, 13% des travaux étaient effectués, alors que 90 % des coûts estimés avaient été payés (28). En 2021, la construction du MPP n’a pas repris tandis que le TSGP a quant à lui été relancé. Bien qu’ils ne soient pas officiellement inscrits dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie, nombreux sont les spécialistes et observateurs à intégrer ces projets de pipeline dans cette logique.

La Malaisie entretient donc une relation complexe avec la Chine. Du fait des nombreux investissements chinois, s’avérant très concentrés spatialement et sectoriellement (29), Kuala Lumpur tire de nombreux bénéfices de cette coopération pragmatique. Cette relation s’est d’ailleurs maintenue malgré les bouleversements politiques. Élément clé des Nouvelles Route de la Soie en Asie du Sud-Est, la Malaisie demeure donc pour Pékin un partenaire de premier plan. Offrant un accès stratégique aux marchés de l’ASEAN et une position géographique conséquente face au détroit de Malacca et à la mer de Chine méridionale, les investissements chinois portent en grande partie sur d’importantes infrastructures tirant profit de ces avantages.

Par Théo Banse, Analyste stagiaire Asie du Sud-Est
Références
(1) Delfolie, David, et Fau. Malaisie – Chine: une ” précieuse ” relation. Institut de recherche sur
l’Asie du Sud-Est contemporaine, 2018.
(2) Chea B. (2009), “The Communist Insurgency in Malaysia, 1948-1990: contesting the Nation State and Social Change”, New Zealand Journal of Asian Studies, n° 11, vol. 1, June, p. 132-52.
(3) Lafaye de Micheaux, Elsa. « Chine-Malaisie (vue de Malaisie) : menace ou relation consensuelle inscrite dans la continuité ? » Revue de la régulation, no 15, mai 2014. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.4000/regulation.10760
(4) Delfolie, David, et Fau. Malaisie – Chine: une ” précieuse ” relation. Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine, 2018.
(5) LAFAYE de MICHEAUX Elsa, 2014, « Chine-Malaisie (vue de Malaisie), menace ou relation consensuelle inscrite dans la continuité ? », rubrique Opinions-débats, La Revue de la régulation, n °15, printemps, (http://journals.openedition.org/regulation/).
(6) Delfolie, David, et Fau. Malaisie – Chine: une ” précieuse ” relation. Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine, 2018.
(7) Bing, Ngeow Chow. « Have Friendly Malaysia-China Relations Gone Awry? » Carnegie Endowment for International Peace, https://carnegieendowment.org/2021/07/16/have-friendly-malaysia-china-relations-gone-awry-pub-84981
(8) idem
(9) « China Commits to Investing Nearly $39 Bln in Malaysia – PM Anwar ». Reuters, 4 avril 2023. http://www.reuters.com, https://www.reuters.com/article/malaysia-china-investment-idINL4N3671S2.
(10) DEVADASON Evelyn S., 2015, « Framing China-Malaysia trade relations beyond ASEAN : factoring the Regional Comprehensive Economic Partnership », The Journal of Developing Areas, vol. 49, n° 2, printemps.
(11) Delfolie, David, et Fau. Malaisie – Chine: une ” précieuse ” relation. Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine, 2018.
(12) idem
(13) Hong Kong University of Science and Technology. The Belt and Road Initiative in ASEAN – Overview | Reports | Publications | HKUST Institute for Emerging Market Studies | Reports | Publications | HKUST Institute for Emerging Market Studies. https://iems.ust.hk/publications/reports/uob-bri-overview
(14) Lim, Guanie. « Resolving the Malacca Dilemma: Malaysia’s Role in the Belt and Road Initiative ». Securing the Belt and Road Initiative, édité par Alessandro Arduino et Xue Gong, Springer Singapore, 2018, p. 81‑99. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1007/978-981-10-7116-4_5.
(15) idem
(16) Hutchinson, Francis E., Zhang, Kevin. The Gemas-Johor Bahru Railway Electrified Double-Tracking Project: Steady Progress towards Completion, Think Asia, July 2020 https://www.think-asia.org/handle/11540/12164
(17) « Malaysia, Singapore in Talks Again over $28bn High-Speed Railway ». Global Construction Review, 8 mars 2023, https://www.globalconstructionreview.com/malaysia-singapore-in-talks-again-over-28bn-high-speed-railway/.
(18) « Malaysia Suggests Reviving Talks on High Speed Rail; PM Lee Says S’pore “Looks Forward to Receiving More Details” ». TODAY, https://www.todayonline.com/singapore/malaysia-suggests-reviving-talks-high-speed-rail-pm-lee-says-spore-looks-forward-receiving
(19) « Talks to Revive KL-Singapore HSR to Start in Second Quarter of 2022, Govt Also Mulling KL-Bangkok HSR, Says Dr Wee ». The Star, https://www.thestar.com.my/news/nation/2022/03/14/talks-to-revive-kl-singapore-hsr-to-start-in-second-quarter-of-2022-govt-also-mulling-kl-bangkok-hsr-says-dr-wee.
(20) « China Shows Interest in KL-Singapore High-Speed Rail Project ». The Star, https://www.thestar.com.my/news/nation/2013/10/05/china-shows-interest-in-klsingapore-highspeed-rail-project
(21) Grassi, Sergio. The Belt and Road Initiative in Malaysia: Chinaʿs Geopolitics and Geoeconomics Challenged by Democratic Transformation. Friedrich-Ebert-Stiftung, Asia and Pacific Department, 2020.
(22) Tsang Alice, Prospects for the Malaysia-China Kuantan Industrial Park and Kuantan Port, HKTDC Research. 16 May 2017. https://research.hktdc.com/en/article/MzgzNjkwNzQ1
(23) Hutchinson Francis E., The Melaka Gateway Project: High Expectations but Lost Momentum?, 30 September 2019, RESEARCHERS AT ISEAS – YUSOF ISHAK INSTITUTE ANALYSE CURRENT EVENTS, https://think-asia.org/bitstream/handle/11540/11322/ISEAS_Perspective_2019_78.pdf?sequence=1
(24) idem
(25) Grassi, Sergio. The Belt and Road Initiative in Malaysia: Chinaʿs Geopolitics and Geoeconomics Challenged by Democratic Transformation. Friedrich-Ebert-Stiftung, Asia and Pacific Department, 2020.
(26) “Suspension of Government Projects Valid Ground for Retrenchment,” LHAG Advocates and Solicitors, June 6, 2020, https:// www.lh-ag.com/wp-content/uploads/2020/06/Suspension-of-Government-Projects-Valid-Ground-for-Retrenchmen
t-LHAG- update-20200606.pdf
(27) Controversy as RM4bil Sabah gas pipeline project revived, Questions abound over the revival of the Trans-Sabah Gas Pipeline project scrapped in 2018 by the former Pakatan Harapan government. Durie Rainer Fong, FTM – 23 Oct 2021, 9:45am https://www.freemalaysiatoday.com/category/nation/2021/10/23/controversy-as-sabah-gas-pipeline-project-revived/
(28) Grassi, Sergio. The Belt and Road Initiative in Malaysia: Chinaʿs Geopolitics and Geoeconomics Challenged by Democratic Transformation. Friedrich-Ebert-Stiftung, Asia and Pacific Department, 2020.
(29) Delfolie, David, et Fau. Malaisie – Chine: une ” précieuse ” relation. Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine, 2018.