L’Honduras a annoncé courant Mars 2023 vouloir nouer des relations diplomatiques avec Pékin, et ainsi adhérer à la politique d’une seule Chine, au détriment de son allié jusqu’à lors, Taiwan. Au coeur de ce revirement, la place d’un projet d’infrastructure lourd, la centrale hydroélectrique de Patuca III. Revenons dans cet article sur les caractéristiques de ce projet et les acteurs chinois engagés.

Le gouvernement hondurien a annoncé que Patuca III sera la deuxième plus grande centrale hydroélectrique du Honduras, générant 104 mégawatts d’énergie propre, ce qui mettra fin à la crise énergétique historique dans le département d’Olancho.

Cette centrale hydroélectrique, la deuxième en importance après El Cajón, représente un investissement de 460 millions de dollars et profitera à la population d’Olancho et, plus tard, au reste du pays. En outre, cet important projet a généré 1 500 emplois directs et 7 000 emplois indirects. Il stimulera également le développement du département d’Olancho grâce à un approvisionnement énergétique stable et fiable.

La centrale hydroélectrique Patuca III est un projet promu par le gouvernement du président Hernández et l’entreprise chinoise Sinohydro.

La Président de l’Honduras, Xiomara Castro, avait dit en 2021 son souhait de nouer des relations avec la Chine si elle remportait l’élection présidentielle de 2021

Patuca III dispose de deux puissantes turbines Kaplan verticales d’une capacité de production de 52 mégawatts chacune. Elle doit stocker et détourner l’eau de la rivière Patuca au moyen d’un barrage-poids en béton de 57 mètres de haut, d’une prise d’eau et d’une conduite de refoulement créant une hauteur de chute brute de 43,5 mètres.

Patuca III ouvre la voie à la construction de Patuca II et Patuca II A ; le complexe produira plus de 500 mégawatts.

En outre, Patuca III a la capacité future de multiplier par trois sa production initiale grâce à la série de centrales hydroélectriques Piedras Amarillas.

Dans le cadre des travaux de construction de la centrale hydroélectrique, la construction de la ligne de transmission et l’expansion de la sous-station de Juticalpa, qui reçoit et transmet l’énergie par l’intermédiaire du système national d’interconnexion (SIN), ont été réalisées.


Par Adrien Mugnier, Directeur de l’OFNRS