L’activité spatiale de la Chine en 2023 ne va pas s’arrêter, selon un rapport de la société publié le 18 janvier et qui a dévoilé les plans des activités scientifiques et technologiques spatiales de la Chine en 2023, China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) prévoit de lancer plus de 200 engins spatiaux avec plus de 60 missions spatiales en 2023.

Notamment, les missions de vol Tianzhou-6, Shenzhou-16 et Shenzhou-17 devraient avoir lieu dans l’année pour améliorer la capacité de la Chine à entrer dans l’espace, à l’utiliser et à l’explorer. Dans le même temps, le système de navigation par satellite BeiDou-3 verra les lancements de trois satellites de secours et, selon CASC, la construction d’un système commercial de satellites de télédétection de nouvelle génération sera accélérée cette année.

Siège de la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine

La société s’est également engagée à publier des informations sur les capacités de transport de fusées excédentaires et à offrir des opportunités de lancement aux utilisateurs commerciaux.

Parallèlement, CASC fera avancer en 2023 de manière globale la quatrième phase de l’exploration lunaire et de l’exploration planétaire, et développera la sonde lunaire Chang’e-7, la sonde martienne Tianwen-2, ainsi qu’un satellite de détection en orbite stationnaire à micro-ondes.

Zhurong – Le premier rover chnois sur la planète Mars

Toujours selon le rapport de CASC, la fusée porteuse Longue Marche-6C effectuera son vol inaugural en 2023, tandis que la série de fusées porteuses Longue Marche devrait dépasser les 500 lancements au total.

Nouveaux lancements de satellites

La Chine a lancé mi-janvier avec succès une fusée Longue Marche-2D, envoyant 14 nouveaux satellites dans l’espace. La fusée a décollé du Centre de lancement de satellites de Taiyuan, dans la province septentrionale du Shanxi, à 11h14 (heure de Beijing).

Les satellites, dont Qilu-2 et Qilu-3, sont entrés sur leurs orbites prévues.

Qilu-2 est un satellite optique à haute résolution, et Qilu-3 est un satellite optique à large bande. Ils possèdent des charges utiles de dispositifs d’imagerie optique pour l’observation de la Terre.

Ils fourniront des services de télédétection pour l’arpentage, l’agriculture, la foresterie, la protection de l’environnement et la prévention et l’atténuation des catastrophes dans la province du Shandong, dans l’est de la Chine. Ils coordonneront également leurs travaux avec le satellite Qilu-1 en orbite.

Il s’agit de la 462e mission de vol de la série de fusées Longue Marche.

La fusée Long Marche-2D a été développée par la Shanghai Academy of Spaceflight Technology, filiale de la China Aerospace Science and Technology Corporation.

Reconnue pour sa fiabilité et son adaptabilité, cette fusée peut répondre à divers besoins de lancement de satellites uniques et de satellites en série ou en parallèle. Pour cette mission, elle transportait 14 satellites de 7 développeurs différents.

Ouverture d’une base aéro spatiale commerciale à Guangzhou

La première base industrielle aérospatiale commerciale de Chine, avec une capacité de production allant jusqu’à 30 fusées par an, a commencé ses opérations dans le district de Nansha à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine), ont indiqué les autorités locales.

La base, détenue par CAS Space, une société de fusées basée à Pékin et dépendant de l’Académie chinoise des sciences, est destinée à aider les industries en amont et en aval -notamment la puissance aérospatiale et la mesure par satellite et fusée par satellite- à se rassembler à Nansha, au cœur de la région de la grande baie Guangdong-Hong Kong-Macao.

Selon l’entreprise, après avoir lancé sa série de fusées PR à Nansha, CAS Space a signé des accords de lancement d’une valeur de 1,6 milliard de yuans (236,1 millions de dollars) avec sept partenaires.

L’ambition spatiale doit porter à terme, le développement du volet de la route de la soie numérique. La route du 22e siècle ?


Par Adrien MUGNIER, Directeur de l’OFNRS