Projet phare de la vision Kenya 2030, Konza City s’en veut être la vitrine. Le développement du programme Vision 2030 est un chantier qui intègre une vision globale de développement. La ville 2.0 apportera sa contribution via une plus-value par la technologie et l’innovation pour transformer le Kenya. Certains secteurs comme l’agriculture et les services seront renforcés par la technologie.

Une ville 2.0

La Chine est au coeur du projet par l’intermédiaire de ses BATX.

Le Kenya a obtenu un financement de 67,5 milliards de shillings (666 millions de dollars) de la part de la Chine pour financer la construction d’un data center et d’une autoroute à Nairobi, a annoncé la présidence kenyane dans un communiqué, le 26 avril.

Conclu à Pékin lors du deuxième forum des «Nouvelles routes de la soie», auquel a participé le président kenyan Uhuru Kenyatta, le nouveau financement consiste en des prêts à des taux bas en contrepartie de partenariats avec des entreprises privées chinoises.  

La ville technologique sera construite à Konza (70 kilomètres au Sud-Est de Nairobi), par le groupe chinois de télécommunication Huawei, pour un investissement de 17,5 milliards de shillings, selon le communiqué de la présidence.  

Le Kenya s’est tourné ces dernières années vers la Chine pour obtenir des prêts destinés à financer des projets d’infrastructures. L’empire du Milieu détient actuellement environ 72% de la dette publique bilatérale du Kenya, selon le quotidien kényan Business Daily qui cite des documents officiels du ministère des Finances.

Un projet à fort potentiel

On estime que la phase I du projet créera plus de 17 000 emplois et contribuera à hauteur de 90 milliards de shillings à l’économie du Kenya.

La construction de la voie rapide devrait faciliter la circulation sur la très fréquentée autoroute Mombasa dans le cadre des interventions du gouvernement visant à désengorger les principales routes de Nairobi.

Ce sera le premier du genre en Afrique, avec des caractéristiques telles que passages inférieurs, passages supérieurs, sorties et le composant Bus Rapid Transit (BRT) couvrant l’ensemble du trajet

Le président a toujours déclaré que le Kenya était fier d’être un membre fondateur et actif de la BRI et qu’il partageait une vision commune avec la Chine – le développement et la transformation du pays et de l’Afrique de l’Est.

“[Le Kenya est] une porte d’entrée du segment africain de la ceinture de la BRI qui s’étend du port de Mombasa à Kisumu, sur le lac Victoria et dans l’arrière-pays est-africain, jusqu’au port de Kinshasa”, a-t-il déclaré.

“En outre, le corridor Lapsset relie le grand corridor nord au nord de l’Afrique”.

Tout en notant que le Kenya joue de manière proactive son rôle dans la mise en œuvre de la BRI, dans le cadre de la modernisation du port de Mombasa et de la construction de la SGR, il a demandé aux autres pays de faire de même.

Kenyatta a ajouté que pour tirer pleinement parti de la BRI, il fallait mettre l’accent sur la synergie dans le développement des infrastructures et de l’industrie et sur une plus grande participation du secteur privé. Ca sera le cas à Konza City.

Contributeurs internationaux

Il n’y a pas que la Chine qui se trouve engagé dans la construction de ce hub économique africain. Les compagnies hi-tech locales ou celles qui sont implantées sur le territoire depuis plusieurs années souhaitent leur part du gâteau, comme Huawei, Cisco, IBM, Microsoft.

Le gouvernement kenyan travaille aussi à la construction d’une université spécialisée dans la recherche. Avec le soutien du gouvernement coréen et les universités coréennes dont l’Institut coréen des sciences et des technologies.

Alors que le Kenya est déjà reconnu comme une pépinière de starts up et le hub numérique régional, grâce à des initiatives comme I hub ou M-Pesa à la renommée mondiale, avec KCT les autorités visent désormais plus loin. “Le Kenya est devenu un leader régional avec une bonne pénétration des réseaux de télécommunications.

Par ailleurs, si dans les prochaines années, KCT doit contribuer à hauteur de 2% du PIB selon les ambitions nationales, elle doit aussi participer à la lutte contre le chômage en créant 200 000 emplois directs d’ici 2030 .

Retrouvez notre carte des hubs et villes intelligentes chinoises en Afrique.